Le magazine Causeur est un bel organe de l’extrême droite française : une blondeur, une qualité dans les tons, une richesse dans le regard et un entrain pour la France, la vraie, la grasse. Finkielkraut y fait la pluie et le beau temps pour vendre le grand remplacement aux souchiens : mon petit blanc contre cet arabe.

Contre les malpropres et les immondes des temps présents, il y a Schopenhauer éducateur de Friedrich Nietzsche, le plus grand livre de philosophie du monde selon Gilles Deleuze : “Qui dressera l’image de l’homme, quand tous ne sentent en eux que le ver de l’égoïsme et une terreur immonde et sont tellement déchus de cette image, tombés dans l’animalité, voire dans une rigidité mécanique ?”

​
 

Je rêve de Jean-Luc Godard répondant à une question de journaliste français télévisé ce qui suit, cigare suisse au bec : “Je suis le saint, en prière sur la terrasse — comme les bêtes pacifiques paissent jusqu’à la mer en Palestine.

Je suis le savant au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisée de la bibliothèque. Je suis le piéton de la grand’route par les bois nains ; la rumeur des
écluses couvre mes pas. Je vois longtemps la mélancolique lessive d’or du couchant. Je suis bien l’enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet, suivant l’allée dont le front touche le ciel. Les sentiers sont âpres.